UN PEU D'HISTOIRE
Gentilly, le quartier du Plateau Mazagran, les rues de la Paix et de Reims, au fil du temps...
(Page en construction... Premières notes...)
Avant l'annexion de Gentilly par Paris
Extrait de : "Promenades dans les villages de Paris : 16 itinéraires de charme dans les anciens faubourgs de la capitale" de Dominique Lesbros
Gentilly : Une butte, un fantôme et un pschitt d'eau sulfureuse
Le destin du village de Gentilly, l'un des plus anciens des environs de Paris, est étroitement lié à celui de la Bièvre, cette rivière qui dessinait jadis un immense « S renversé » au pied de la Butte-aux-Cailles avant de se jeter dans la Seine. Les prairies environnantes étaient propriété royale. Au VIIème siècle, Dagobert en fit don à Saint Éloi, tout à la fois son orfèvre, ministre et conseiller, qui y établit une colonie de joailliers étrangers. Ces derniers étaient des païens, des "gentils" comme on disait alors. Dûment convertis à la foi chrétienne par saint Éloi, ils posèrent leur baluchon au bord de la Bièvre, rejoignant là quelques fermes de cultivateurs. Et le bourg des Gentils devint Gentilly. Le coeur du village battait autour de l'église Saint-Saturnin, sise juste derrière le périphérique, dans l'actuelle commune de Gentilly. Étirée le long de la rivière, la paroisse possédait au nord trois écarts : Bel-Air (vers l'actuelle place de L’Abbé-Hénocque, Maison-Blanche et le Petit-Gentilly (dont de nombreux habitants travaillaient à l'hospice Sainte-Anne voisin). Ce sont ces trois écarts qui sont devenus après l'annexion de 1860 des quartiers parisiens.
Que voyait le promeneur du XVIIIème ou du XIXème siècle à qui il prenait la fantaisie de suivre le cours de la Bièvre ? De belles propriétés aristocratiques, des fermes, des tavernes et des puits de carrière. Il croisait aussi quantité de tanneries, de mégisseries, de teintureries et de blanchisseries - industries friandes d'eau vive. Au-delà des berges s'étendaient de vastes prairies sur lesquelles séchait le linge étrillé par les blanchisseuses. Il n'était pas rare d'y voir aussi, à croupetons entre les pâquerettes, des botanistes ou des entomologistes venus y chercher quelque trésor d'herbe ou d'insecte. Car la faune et la flore de Gentilly étaient à la fin du XVIIIème siècle réputées pour leur richesse et leur diversité. Le savant naturaliste Joseph Pitton de Tournefort, entre autres, y fit d'intéressantes découvertes (comme l'alsine haute et celle à petites feuilles).
L'hiver, les rives de la Bièvre offraient une autre vision : celle d'un archipel de petites mares gelées où les patineurs du dimanche défiaient les lois de l'équilibre et d'où l'on extrayait de la glace. Les réfrigérateurs n'étant pas encore nés, c'est dans des sortes de tumulus que l'on conservait les denrées périssables, entre de gros blocs de glace soigneusement entourés de paille (d'où le nom de la rue de la Glacière). L'annexion de 1860 coïncida avec un événement qui bouleversa totalement le visage de Gentilly : le comblement de la Bièvre. Sous l'action des teinturiers, mégissiers, fabricants d'écarlate, tanneurs et blanchisseuses, la rivière s'était peu à peu transformée en égout à ciel ouvert.
Empuantis à la limite de l'asphyxie, les riverains demandèrent grâce. Haussmann prononça en 1858 la condamnation à mort de la rivière qui fut canalisée et couverte entre 1860 et 1912. Elle coule désormais souterraine jusqu'au parc Kellermann avant de se perdre dans le grand collecteur d'égout de la capitale, à la hauteur de la Poterne des Peupliers.
Invisible, la Bièvre n'en est pas moins présente, en creux, dans le paysage urbain. Partout, son fantôme se coule, discret et malicieux. Ici, un pan de mur abscons ; là, deux numéros de rue qui ne suivent pas ; plus loin une pente anormale ou une courbe suggestive... Sur un plan, sa silhouette se dessine en filigrane : les rues incurvées correspondent à son lit ou à ses berges [rues de la Fontaine-à-Mulard, rue Brillat-Savarin, rue Wurtz... tandis que les voies rectilignes, majoritaires, sont postérieures au comblement de la vallée. Retrouver le fil du val de Bièvre est une promenade parmi les plus attachantes qui soient, dans un dédale de villas et d'étroits passages.
Du second empire à la Grande guerre
Extrait de : "Métiers d'hier, professions d'aujourd'hui" - Madeleine Fernandez (Société d'histoire de Gentilly)
Maraichage
La culture légumière apparait à Gentilly en 1868.
Références complémentaires en ligne :
Gentilly dans la Grande Metropole parisienne, aujourd'hui (et juste avant hier), cartographies dynamiques Cartoviz développées par l'IAU Ile de France : https://cartoviz.institutparisregion.fr/?id_appli=ortho2018&x=651734&y=6857057.5&zoom=12
Aller dans l'onglet CARTES en haut du menu pour naviguer dans différentes thématiques (données incomplètes, mais, aperçu cartographique intéressant)
Société d'Histoire de Gentilly : https://shg.jimdo.com/
Histoire du Val de Bièvre des origines aux années 1970, 2002, Madeleine Leveau-Fernandez - Ed. écomusée de Val de Bièvre, 2015 - 210 pages.
http://ecomusee.agglo-valdebievre.fr/sites/default/files/val_de_bievre.pdf
Annexes, fiches pédagogiques et documents de travail : http://ecomusee.agglo-valdebievre.fr/page/publications-0
Se reporter aussi au chapitre Patrimoine bâti
Avec aussi l'exposition cartes anciennes organisée par l'association AMVSP

Origine des noms de rues autour de l'îlot vert :
L'îlot vert se nommait Le Clos du Saint Esprit en 1885
Rue de la Paix (ancienne Ruelle au Blanc)
(A suivre...)
Rue de Reims
Rue Benoit Malon
Rue Raymond Lefèvre
Regard de l'aqueduc de Médicis
L'aqueduc Médicis, appelé aussi "Aqueduc de Rungis" achemine les eaux de Rungis jusqu'à Paris, afin de fournir en eau, la rive gauche de la Seine et c'est dès le 16ème siècle que l'on songea à réutiliser le système inventé par les Romains.
En 1609, Sully ( ministre de Henri IV ) mit en route le projet, repris par Marie de Médicis, pour alimenter le Palais du Luxembourg avec ses canaux, fontaines et jardins.
Cet ouvrage souterrain, long de 16 km dont 4 km sur la commune de Cachan, traverse la vallée de la Bièvre par un pont-aqueduc, au niveau des communes d'Arcueil et de Cachan.
De nos jours, cet aqueduc, alimente en eau de sources non potable les bassins d’agrément du parc Montsouris (2000 m3 par jour), elles sont captées au "carré des eaux" sous le stade Louis Grelinger de Rungis.
A suivre....
ALLER PLUS LOIN
BIBLIOGRAPHIE ARGUMENTÉE
Arguments
Références bibliographiques illustrées :
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