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[1] Zoom : La friche. "Cessez de l'appeler dent creuse" ! "Elle grouille de vie."

Dernière mise à jour : 30 janv. 2021

Florilège de références et petits textes d'ethnobotanique et écologie urbaine [1]


"La biodiversité ordinaire".


La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly

Tous droits réservés association Agiv Gentilly

Extrait de : "Du terrain vague à la friche paysagée"

Mis en ligne sur Cairn.info le 29/10/2010



La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly


"Le végétal jaillit des palissades de tôle, par le haut et par le bas. L’entrée officielle se mérite : la Ville a équipé le vieux portail de l’usine d’une forte serrure provenant d’une prison.

Sentiment de pénétrer dans une intimité végétale, un lieu réservé (devant le portail entrouvert, la curiosité des passants est intense).














La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly



Une foulée bien tracée entre deux peuplements de buddleias conduit vers une dalle de ciment trouée de quelques îlots d’herbes et de jeunes arbres, face à deux murs couverts d’une fresque colorée surchargée de graffs.

Forte impression d’être surveillé par les habitants des immeubles environnants : il suffit de lever les yeux pour voir du monde à la fenêtre, parfois avec un appareil photographique ou des jumelles. Tel est le premier paradoxe de la friche : elle est ouverte et fermée.










La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly

À peine sorti de la jungle des buddleias, on est suivi du regard, ce que l’enquête confirmera abondamment. Censément close, la parcelle est saturée de signes d’occupation très divers. Le graff en est l’expression la plus spectaculaire, il y en a partout, sur toutes les surfaces possibles.





La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly












Aux graffiti s’ajoutent le cheminement bien marqué dans les hautes herbes ourlant les fourrés à buddleias, et aussi les déchets, extraordinairement nombreux et riches d’informations sur la vie de la friche, son insertion dans le quartier et la société de consommation en général."







La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly









"La friche est donc constituée d’un assemblage hétéroclite dont les principaux constituants (les plus stables !) sont les plantes et les déchets. Leur trait commun est d’avoir une double origine, locale et exogène. Une (petite) partie a été produite sur place. Il en est ainsi de la flore résiduelle de jardinets des temps de l’usine, suivie du squat, et de l’impressionnante collection multicolore des bombes de peinture vides abandonnées par les « graffeurs », qui ont aussi laissé derrière eux les emballages de leurs casse-croûte et grignotages (barres chocolatées, chips et canettes de boissons sucrées : très peu d’alcool ici)."




La parcelle 49 (projet OCBO - avant lancement) sur l'îlot vert de Gentilly



"Cette friche paysagée qui se confronte à la pratique d’une démocratie ordinaire sur l’espace public pourrait bien composer un nouveau modèle de nature urbaine, un « sauvage » particulièrement socialisé. ?"








Extrait de : Du terrain vague à la friche paysagée

Mis en ligne sur Cairn.info le 29/10/2010





LEÇON D'ETHNOBOTANIQUE URBAINE PAR BERNADETTE LIZET, 15 AVRIL 1992, QUARTIER DE LA BASTILLE PARIS




Philippe Clergeau : « L’urbanisme doit pleinement intégrer la biodiversité »

L’écologue Philippe Clergeau appelle constructeurs et urbanistes à considérer la nature comme point de départ de tout projet. (Le Monde - 14 Février 2020)

"Professeur d’écologie au Muséum national d’histoire naturelle et consultant en écologie urbaine, Philippe Clergeau travaille depuis vingt ans sur le thème de la biodiversité en ville. Pour lui, tout projet urbain qui se veut durable devrait commencer par des diagnostics géographiques et écologiques.

Comment définissez-vous la ville nature ?

Une « ville nature » est une ville qui n’est plus anthropocentrée, une ville qui accepte le vivant en son sein. L’enjeu aujourd’hui n’est pas tant de verdir, nous savons le faire, mais de restaurer la biodiversité, c’est-à-dire non seulement la diversité des espèces végétales et animales, mais surtout les relations qu’elles entretiennent entre elles.

Nous avons commencé à végétaliser nos villes ; passer à la biodiversité nécessite une approche plus complexe du fonctionnement des écosystèmes naturels. C’est plus complexe, mais c’est, à mon sens, réellement porteur de durabilité.

Pour quelles raisons doit-on prendre en compte les écosystèmes dans leur ensemble ?

Parce que les monocultures sont plus fragiles. Prenez, par exemple, les alignements de platanes que l’on développe partout pour leur résistance à l’environnement urbain. Ils « fournissent » certes des services aux citadins, mais leur fragilité est évidente : le moindre accident sanitaire ou climatique détruira l’ensemble des plantations."

(...) "C’est pour cela que le paysage urbain doit pleinement intégrer les processus écologiques et la biodiversité. Ils rendent une multiplicité de services : stockage du carbone, baisse de la température, purification de l’air, régulation de l’eau, santé humaine physique et mentale, loisirs…

Cela ne va pas de soi. Il faut travailler au cas par cas, et définir quelles zones peuvent être densifiées. Il faut aussi veiller à laisser régulièrement un minimum d’espace entre les bâtiments pour préserver les habitats des espèces. Et maintenir des corridors écologiques pour que ces espèces puissent se déplacer entre ces habitats, et entre ville et campagne. L’idée étant de faire venir des espèces locales jusque dans la ville."




Natureparif : "La nature : une solution au changement climatique en Île-de-France"

La biodiversité urbaine et la trame verte et bleue en ville. Audrey Muratet, Natureparif "Les êtres vivants ont besoin de se déplacer au cours de leur cycle de vie pour se nourrir, se loger, se reproduire. Le brassage génétique entre individus au sein d'une même espèce implique cette possibilité de déplacement, de contact entre populations et communautés. Enfin, face aux aléas ponctuels comme aux changements fondamentaux, à l'instar des pollutions, de l'urbanisation ou du changement climatique, les espèces doivent aussi pouvoir se déplacer tout simplement pour rejoindre un habitat naturel au sein duquel elles pourront survivre. L'habitat naturel de l'être humain du 21e siècle – la ville ou le village – ainsi que ses infrastructures de transport ou encore ses pratiques agricoles, sylvicoles et d'artificialisation des cours d'eau constituent des obstacles au déplacement de nombreuses espèces et amènent à considérer les passages restant disponibles comme des continuités écologiques plus ou moins fonctionnelles. Si le concept est relativement bien connu pour les espaces ruraux, il est beaucoup moins bien étudié et connu pour le milieu urbain dense. C'est pourquoi Natureparif, l'Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, en partenariat avec l'Etat et la Région, co-porteurs du Schéma régional de Cohérence écologique (SRCE), a proposé de participer à une journée d'exposés et de débats réunissant naturalistes, chercheurs et techniciens. Les résultats de travaux de recherche comme d'actions menées en Île-de-France mais aussi dans d'autres grandes agglomérations françaises ont permis de mieux comprendre les phénomènes et les moyens d'agir pour favoriser des continuités écologiques urbaines fonctionnelles, afin de mettre en œuvre collectivement les mesures nécessaires, dans la cadre du plan d'action stratégique du SRCE."





Quelques lectures inspirantes et utiles


Manuel d'écologie urbaine

Textes de Audrey Muratet et François Chiron avec la participation de Marc Barra et Gilles Lecuir. Postface de Pierre-Henri Gouyon. Photographies de Myr Muratet. Conception graphique : Marie Pellaton.

Juin 2019 - ISBN : 978-2-37896-087-2



Où se cache la biodiversité en ville ?

90 clés pour comprendre la nature en ville Pourquoi s’intéresser à l’écologie en ville ?

Machon, Nathalie.



Pourquoi si peu d’amour ?

Chansigaud, Valérie (2017).



Le Courrier de la Nature spécial La nature ordinaire

"La mésange qui visite nos jardins, l’herbe qui pousse en bord de route… Banale, presque invisible, la nature ordinaire est celle nous entoure, avec laquelle nous vivons au quotidien, composée d’espèces communes. Pourtant aujourd’hui, nous ne pouvons plus ignorer que l’ordinaire devient petit à petit extraordinaire car il est lui aussi menacé, à une échelle inquiétante. Croisant les approches de différentes disciplines – biologie, sociologie, écologie, philosophie, anthropologie, histoire, droit de l’environnement – Le Courrier de la Nature consacre son numéro spécial 2019 à la nature ordinaire : quelle est-elle ? Comment l’étudier ? Comment la protéger ?"






Quelques guides utiles


Guide | Plantons local en Île-de-France (2019) [1] :

Guide | Guide de gestion écologique des espaces collectifs publics et privés (2016) :

Les prairies urbaines :

10 fiches conseil :

Acheter avec le Label "végétal local" conseillé dans le guide [1] :

Portrait de la flore en milieu urbain par CBNBP :

La flore d'Île-de-France à portée de clic ! :

« Il ne faut pas négliger l’apport des prairies urbaines »

Rapport | Adapter la gestion des prairies urbaines en faveur de la végétation :



"Projet de sciences participatives qui s’adresse à tous, le SPIPOLL a pour but d’étudier les réseaux de pollinisation, c’est à dire les interactions complexes entre plantes et insectes, mais aussi entre les visiteurs des fleurs eux-mêmes.

Vous avez un appareil photo numérique, vous aimez les insectes et vous êtes soucieux de la biodiversité ? À vos marques, prêt, photographiez !"


Les affiches Spipoll sur les plantes à préserver



D'autres informations sur notre site : ici. Inventaires de la biodiversité de l'îlot vert menés depuis 2017 et en savoir plus sur les Sciences participatives.


Avec la collection des observations d'Agiv dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) :


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