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NOS
PRECONISATIONS DANS LE CADRE DU CONCOURS IMGP1 EN 2017 

Première partie
Principes d’un aménagement dans le sillage de la COP21

Résumé

 

Le respect des critères environnementaux officiels conduit à se fixer comme objectifs :

 

  • le respect de la trame verte du PADD pour ne pas rompre les continuités écologiques

 

  • des espaces verts publics de pleine terre, sans diminution de la surface totale de jardins publics existants (40 % de l’îlot)

 

  • de fixer à 50% la surface constructible sur le reste du terrain, comme dans les zones pavillonnaires adjacentes à l’îlot

 

  • de limiter la hauteur du faitage conformément aux  zones pavillonnaires adjacentes à l’îlot

 

  • l’installation de locaux d’intérêt général

 

 

A - Le rôle crucial des Espaces Verts

 

La situation de la commune de Gentilly au sein du Grand Paris comporte des particularités importantes à prendre en considération. D’une part, c’est la plus petite commune de la première couronne parisienne en contact avec Paris (16 569 habitants selon Comersis.fr) et d’autre part,  elle est cernée au nord par l’autoroute urbaine la plus dense d’Europe ainsi que par les deux branches de l’autoroute du Soleil à l’est et à l’ouest. Elle est donc soumise aux sources de pollution intense des véhicules circulant en périphérie de son territoire (CO2, CO, NO2, NO, particules fines, etc…). Les données concernant la circulation automobile sont publiques ainsi que les mesures de pollution atmosphérique collectées par Airparif.

 

En l’absence d’équipements de filtrage de cette pollution, le seul moyen d’amélioration de la qualité de l’atmosphère à notre disposition est basé sur le développement des espaces verts. C’est pourquoi, pour répondre à ce type de défi environnemental, le Schéma directeur de la région Ile de France de 2013 (voir le SDRIF) a prescrit un objectif mesurable devant être atteint en 2030 : il faut obtenir que chaque habitant de la métropole puisse disposer en moyenne de 10 m2 d’espace vert en 2030. On peut remarquer en passant qu’un tel objectif semble raisonnable puisqu’il a été fixé aux Pays-Bas dès 1930 et au Royaume Uni en 1940 ! La répétition des jours de pollution à circulation alternée en région parisienne ne peut que renforcer sa pertinence.

 

Actuellement, la moitié des communes du Val-de-Marne ne respecte pas cet objectif (voir le tableau dans l’article 94.citoyens.com du 9 juin 2016). Gentilly en particulier, n’offrait que 6,2 m2 d’espace vert à ses habitants en 2013 et ce résultat s’est depuis certainement détérioré en raison des constructions de logements sans espaces verts associés (voir par exemple sur la ZAC de la Porte de Gentilly). Pour se rapprocher progressivement d’une surface d’espace vert par habitant améliorant l’atmosphère de la métropole, il faut évidemment l’appliquer avec détermination maintenant à Gentilly.

 

Dans les zones pavillonnaires (UB1 et UB2) qui entourent l’îlot,  une estimation rapide montre que l’objectif de 2030 est facilement satisfait : Supposons en effet une famille de 5 personnes résidant sur une parcelle de 200 m2. On peut estimer qu’elle sera au large si elle consacre à son logement par exemple deux niveaux de 80 m2 ; le terrain restant de 120 m2 répond à la norme d’espaces verts pour 12 personnes (au lieu des 5 présents) !

 

La contribution du point de vue environnemental est évidemment encore plus favorable pour l’îlot, réserve foncière de 5147 m2 depuis près de cinquante ans (voir plus bas la photographie aérienne extraite du Géoportail IGN). Il regroupe deux jardins publics (1250 m2 et 690 m2 de pleine terre, soit 38% de la surface de l’îlot), des pavillons avec jardin, et des maisons de ville avec un maximum de deux niveaux (rue de Reims).

En ajoutant les terrains nus végétalisés privés (E48 et E49 au cadastre), la surface totale d’espaces verts existants s’élève à environ 54% de celle de l’îlot. Noter que si la totalité de la surface de l’îlot était affectée aux espaces verts, la proportion de surface par habitant de Gentilly passerait de 6,2 à 6,5 m2 (6,2 + 5150/17000 = 6,5), ce qui confirme que l’objectif visé pour 2030 est une œuvre de longue haleine, à initier au plus tôt.

Nous demandons que l’aménagement ne diminue par la surface actuelle affectée aux jardins publics, soit environ 2000 m2.

 

En appliquant à la surface restante à aménager (5147- 2000 = 3147 m2), la règle actuelle dans les zones entourant l’îlot (UB1 et UB2) de 50% d’emprise au sol des constructions, on aboutit à environ 1600 m2 d’espaces naturels et 1600 m2 de surface constructible.

 

La répartition des espaces naturels plantés entre jardins publics connexes et espaces traversant (entre la rue de la paix et la rue de Reims) demande une attention particulière.

En utilisant trois niveaux (R+2) comme dans la zone UB2 adjacente, on limite la hauteur des faitages à 12 m afin de restreindre les surfaces à l’ombre et l’on peut obtenir ainsi 4 800 m2 de plancher, dont l’usage n’a pas à être abordé dans ces préconisations.

On peut remarquer ici que ces constructions pourraient se regrouper essentiellement le long de la rue de Reims, conformément aux prescriptions du PADD, puisque la surface totale des parcelles alignées en bordure de la rue de Reims atteint 1700 m2.

Cette analyse permet de fixer un premier critère de sélection:

 

Critère 1 :

La surface de l’îlot réservée aux espaces publics de pleine terre doit être au moins celle existante.

 

(31 janvier 2017 - © Rédaction Collectif Coeur de Plateau)

Suite

B - La circulation douce et le développement de la trame verte

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